Pratique numériques expérimentées en arts plastiques

Forgé par l’auteur de science-fiction Karel Capek à partir du mot tchèque qui signifie « corvée », « esclave » en slave, « travailler » en russe et « ouvrier » en slovaque et en polonais, le mot « robot » a dès son invention désigné une machine d’apparence humaine fabriquée pour suppléer l’homme dans les tâches pénibles. Très vite s’est posé le problème de l’ambiguïté de notre relation vis-à-vis d’un être-machine qui nous ressemble.

La notion de « vallée de l’étrange » (Uncanny Valley), inventée dans les années 1970 par le roboticien Masahiro Mori, désigne le fait que, lorsqu’un objet atteint un certain degré de ressemblance anthropomorphique apparaît une sensation d’angoisse et de malaise.

Artistes & Robots
Exposition au Grand Palais à Paris en 2018
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Personna, étrangement humain
Exposition au Musée Branly, à Paris en 2016
Rachid Ouramdane, Les Morts Pudiques, 2004
Ai-da : i-artiste créée par Aidan Meller, ingénieur et directeur de galerie d’art à Oxford. Il l’a nommée ainsi en hommage à la pionnière anglaise de la science informatique, Ada Lovelace. Mais c’est en 2017 que la conception de l’humanoïde a démarré, dans les ateliers d’Engineered Arts. Les ingénieurs ont créé le squelette, puis donné à Ai-Da une apparence féminine afin de « corriger le déséquilibre entre les hommes et les femmes, omniprésent dans le monde de l’art », selon Aidan Meller.
Grâce à ces programmes hyper-élaborés, Ai-Da peut converser et choisir, sans l’aide de l’homme, les œuvres qu’elle souhaite dessiner. « On ne sait pas ce qu’elle a en tête quand elle commence à crayonner. Il est impossible de prédire ce qu’elle va réaliser », poursuit le marchand d’art, son créateur Aidan Meller.