Séquence pédagogique à partir d’un photomontage
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• Situation d’apprentissage pouvant user de ce montage :
Le montage pourra être utilisé lors d’une séquence pédagogique afin d’interroger la narration visuelle au sein de l’image fixe. Il s’agira plus particulièrement de questionner le mouvement et son rôle au sein de cette narration.• Niveau visé et partie du programme traitée :
La narration visuelle appartient au programme du cycle 4, et appartient au questionnement sur « la représentation, images, réalité et fiction ». On pourrait ainsi imaginer employer ce photomontage pour travailler le point de programme évoqué avec des élèves de 5èmes.• Références des œuvres utilisées et explications :
1. Impression, soleil levant, Claude MONET, 1872, huile sur toile, 48 x 63 cm, musée Marmottan Monet, Paris.
2. Les Eléphants, Salvador DALI, 1948, huile sur toile, 49 x 60 cm, collection privée.
3. La Naissance de Vénus, Sandro BOTTICELLI, vers 1484-85, tempera maigre, 1,725 x 2,785 m, Galerie des Offices, Florence.
4. La Création d’Adam, Michel-Ange,1508-12, fresque, 280 x 570 cm, Musée du Vatican, Rome (Vatican).
5. La Grande Vague de Kanagawa, Katsushika HOKUSAI, vers 1830-31,estampe japonaise, gravure sur bois, 25,7 x 37,9 cm, collection particulière.
J’ai sélectionné ces œuvres car elles représentent chacune cette idée de mouvement. Représenter le mouvement c’est suggérer plastiquement la vitesse, le dynamisme, le déplacement au travers. Pour se faire les artistes développent emploient des effets tels qu’un effet de flou, l’usage de lignes de vitesse… Dans Impression soleil levant la technique de la touche impressionniste traduit la vitesse d’exécution du peintre afin de saisir la l’instant du soleil se levant (et notre perception de la lumière à un instant donné). Dali quant à lui représente des éléphants en train de marcher dans deux directions opposées. Le mouvement est ici suggéré (représenté) par les pattes interminables des éléphants qui semble accentuer la lenteur de leurs pas. Les pattes étant le membre de mobilité par excellence. De plus, le ciel rouge, le corps surréel de ces bêtes ainsi que les obélisques volants sur leur dos, donnent l’impression qu’un grand périple a mené à ce moment figé. Concernant la Vénus de Botticelli sa représentation évoque la présence d’un mouvement léger, celui d’un doux vent printanier. On le remarque notamment par les cheveux de Vénus qui tiennent en suspens, ou les drapés qui suivent cette même direction. Cette douceur dans le traitement pictural de mouvement entre en contraste avec La Grande vague de Kanagawa par Hokusai qui représente un mouvement bien plus violent : celui d’une tempête en pleine mer. Par ailleurs le sens de lecture traditionnel japonais, de droite à gauche, accentue cette violence de la vague (les pêcheurs faisant ainsi face à la vague). Enfin dans La création d’Adam par Michel-Ange le mouvement correspond à celui du corps, c’est le mouvement du geste de la main.• Moment :
Ce photomontage serait présenté aux élèves au début de la séquence. Ainsi on pourrait les questionner de la manière suivante :- Selon vous combien d’œuvres sont présentes dans cette image ? Savez-vous les identifier ?- Quel est le point commun entre ces œuvres ? - Comment, d’après vous, ces œuvres représentent le mouvement ? Quels autres moyens de représentation auraient pu utiliser ces artistes pour accentuer l’effet de mouvement ?• Activité plastique prévue pour les élèves :
On pourrait imaginer à la suite de cette verbalisation introduire une séquence sur le mouvement. Les élèves seraient amenés à répondre à l’incitation « Un personnage est bloqué dans ma feuille de papier, prit de panique il se met à courir partout ! Vous dessinerez cette scène sur le format de votre choix en veillant à ce qu’on ait l’impression que votre personnage court très vite. »A travers cette incitation l’idée est que les élèves trouvent des solutions plastiques pour représenter de manière bidimensionnel le mouvement. Cette séquence permet également de travailler la fiction au sein de la narration visuelle, mais aussi d’instaurer un dialogue entre l’espace suggéré (la scène représentée avec le personnage) et l’espace littéral (le support papier).